Avec près de 90 % du vignoble en bio à l’horizon 2027, les Vignerons d’Estézargues incarnent une viticulture engagée et responsable. 607 ha, 24 apporteurs dont 14 pour lesquels la vigne est l’activité principale, 1,5 million de bouteilles commercialisées chaque année, dont 80 % en Côtes du Rhône et Côtes du Rhône Villages Signargues : la cave coopérative d’Estézargues s’impose comme un fleuron de l’ouest des Côtes du Rhône.
Le respect des hommes et du terroir au cœur de son ADN
D’abord avec Jean-François Nick qui, en 1997, bannit les intrants du processus de vinification. Puis avec l’arrivée de Denis Deschamps en 2002, qui prend la direction et initie le bio en 2008, après avoir pris le temps d’évaluer la faisabilité et la confiance des marches.
« C’était une évidence. À l’issue de la réunion de présentation, quelques coopérateurs ont immédiatement relevé le défi. D’autres les ont rejoints dès l’année suivante, et le mouvement s’est poursuivi. Depuis, les conversions s’enchaînent, portées par les retours d’expérience des premiers engagés », expliquent Denis Deschamps, directeur, et Thierry Trébillon, président.
Relever de nouveaux défis
« Mais les temps changent et la demande évolue vers des vins moins alcoolisés, à l’image de cet importateur américain qui nous fait remarquer que les vins à forts degrés n’ont plus le vent en poupe. L’enjeu sera donc de produire des vins rouges avec une structure toute en finesse pour conserver de la rondeur et une certaine suavité, mais avec un taux d’alcool modéré » poursuit Denis Deschamps.
Les vignerons d’Estézargues étudient toutes les solutions pour s’adapter à cette tendance de fond : élargir les parts de marche en CHR, développer la vente directe au caveau, multiplier les événements comme les vendredis foodtrucks de fin mai à fin juin, ou encore les Escapades de Signargues.
« Et pourquoi pas un retour à la poly- culture », concluent Denis Deschamps et Thierry Trébillon.
Christian Conil